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Le Combat de Lagarde
22 juin 2014

Une lutte acharnée

Selon la correspondance d’un militaire participant au combat de Lagarde, il témoigne de l’héroïsme avec lequel tous avaient lutté :

«  A présent nous sommes arrivés sur la route de Nancy et j’écris la lettre allongé auprès du feu de camp. Désormais nous avons reçu le baptême du feu. Sus à l’ennemi ! Tel était le désir ardent de tous et, comme il a été vite exaucé ! En cours de route nous avons appris la chute de Liège ; ce fit une joyeuse nouvelle. " L’Allemagne, l’Allemagne au-dessus de tous ", c’était la réponse que nous avons donnée. Le dimanche nous sommes arrivés devant Lagarde et là nous nous sommes ralliés à nos troupes pour les renforcer. Le lundi tout était encore calme. Personne ne pensait que dans quelques heures déjà, un violent combat allait éclater ici. De petites escarmouches isolées avaient déjà eu lieu avec les troupes frontalières, mais insignifiantes. Le lundi nous avons vu notre premier prisonnier français. Quelle allure ! Déglingué, rapiécé et recousu. Nous étions encore absorbés dans nos commentaires à son sujet, que déjà quelques informations nous parvenaient des avant-postes, qui laissaient présager que le combat n’allait pas tarder à s’engager, ce qui fut le cas puisque l’après-midi le tintamarre commença. Nous nous sommes battus bravement. Notre général toujours en tête et nous, derrière. Des balles et la mitraille sifflaient au-dessus de nous, en blessant certains, mais le mot d’ordre était : « En avant, en avant » Nous progressions avec énergie. La bataille était très agitée. Nos « gris-vert » avançaient avec détermination et mordant. Nous progressions toujours davantage lorsque déjà nous tombâmes sur des blessés français et morts, ce qui dopa notre courage. Pour nous le combat se terminait trop tôt. L’aile gauche française céda et c’est ainsi que c’était terminé ; à présent les Français ne pouvaient plus tenir et fuyaient. Tu aurais dû voir les pantalons rouges détaler dans une fuite chaotique. Ce fut une fois encore notre cavalerie qui prit le fouet en main et veilla à la marche. Comme pour le premier prisonnier, les uniformes des autres étaient pitoyables. « On a faim, on a faim » s’écriaient-ils en demandant du pain. Depuis dimanche ils n’ont plus rien mangé et sont contents d’être chez nous. »

(Traduction tirée d'un ouvrage allemand)

 

 

 

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